28/01/2009
le 28 janvier 2009!
Aujourd’hui nous avons eu deux rencontres importantes au sein de la CCPC , le Conseil de Direction( président et vice présidents) et le Conseil de Pays, deux instances qui orientent les réflexions de la Com de com et permettent aussi le débat …
L’hôpital s’est bien évidemment invité à nos échanges, d’autant plus qu’un certain nombre d’élus avaient pu avoir connaissance du dossier « projet médical du CHI ».
Le document expose clairement la situation et les orientations à retenir et confirment ce que je vous laisse entendre depuis plusieurs jours sur mon blog.
Si l’on veut résumer :
- Etat des lieux peut réjouissant, nous le savons.
- Consolidation du service de gériatrie (avec un possible développement en neurologie)
- Maintien des services « médecine » avec réduction de 20 lits mini et urgences sur les deux sites.
- Maintien des services médico-techniques : labo (même s’il est jugé peu rentable – DIM (dossiers informatisés) – imagerie radiologie ( avec potentialité d’installation d’un scanner et d’un mammographe)
- Ce que l’on redoutait le plus, suppression du services de chirurgie, de soins continus (réanimation), du bloc opératoire…
En conclusion, le statu quo ne peut être maintenu, « le maintien des comportements actuels conduisent à une impasse » ,il n’y a pas d’autres alternatives, « c’est le projet de la dernière chance ». Ces propos tenus par la direction ne sont pas encourageants et plutôt dramatiques pour notre Châtillonnais.
Ils viennent malheureusement confirmer les craintes que nous commencions à exprimer il y a un an. Le 25 janvier 2008 nous apprenions les menaces qui pesaient sur le devenir de la maternité et les craintes que nous pouvions avoir en direction de la chirurgie de l’hôpital. Les élections arrivaient à grands pas et il ne fallait pas faire trop de vagues sur ce sujet brûlant… il aura fallu encore attendre avant de tout perdre.
Ces décisions de fermeture étaient le fruit d’une réflexion déterminée venant « d’en haut » pour s’appliquer à la France « d’en bas». La Coordination de Défense des Hôpitaux l’a toujours souligné, tous les prétextes de remplacement des médecins, d’insécurité des services, de déficit sont autant de motifs pour inciter à la fermeture.
Ce qui est aussi dramatique dans cette affaire c’est qu’une fois encore les dés sont pipés. En effet l’adoption de ce projet doit se faire par les instances hospitalières locales : Le CTE (comité technique de l’établissement composé du personnel), la CME( médecins hospitaliers) et le CA (conseil d’administration).
Deux situations sont prévisibles :
- les instances votent et approuvent le projet en l’état, à ce moment ce sont les instances locales qui prennent la responsabilité de « flinguer » l’hôpital. Aux yeux de tous (et de la tutelle) ce sont ces décideurs qui auront, par leur choix, fait disparaître ce service de la carte des soins et non l’Administration. Même s’ils prétextent qu’ils n’avaient pas le choix ils en seront tenus responsables.
- Les instances désapprouvent le projet et ne le votent pas. La balle retourne dans le camp de l’Administration qui ne peut accepter de laisser tourner une structure sans projet médical et d’établissement. Soit l’ARH prendra la décision de fermeture en culpabilisant les décideurs locaux qui n’ont pu se mettre d’accord pour préparer l’avenir de l’hôpital , soit il leur sera redemandé de réécrire un projet médical…et pendant ce temps là le déficit se creuse ! ! !
Pour le moment le CTE n’a pas encore pu voter ce projet, à la dernière réunion de celui-ci, le personnel non convié à la rencontre s’est invité aux débats et le vote n’a pu avoir lieu. Le personnel a besoin d’un éclairage sur ce que sera son avenir dans la nouvelle structure projetée. La consultation est reportée.
La CME, elle, a adopté le texte présenté.
Le CA n’a pas encore statué, la réunion était prévue le 5/02 elle est apparemment repoussée.
Un certain nombre d’élus de la CCPC attendent beaucoup de notre député – président du Conseil Général, pourra-t-il influer sur le cours des événements, pourra-t-il faire venir l’IGAS ou quelqu’un de providentiel remettre un peu d’ordre dans tout cela et faire prendre en compte les véritables besoins de la population de nos cantons ruraux ?
Est-il encore possible et dans les délais de plus en plus courts de changer ce qui est annoncé depuis un an ?
Malheureusement cette affaire me fait penser à cette histoire de pompier pyromane. D’un côté on approuve des décisions qui vont s’appliquer sur des territoires (RGPP, lois d’orientation…) et de l’autre, sur le territoire où s’applique cette politique on tente d’organiser la lutte contre cette même politique.
Qui va gagner dans ce jeu de dupes : certainement pas les « châtillonnais de base » que nous sommes !
pardonnez moi la longueur du propos, mais je me devais de vous en informer
23:53 | Lien permanent | Commentaires (1)
26/01/2009
les jours se suivent et finissent par se ressembler!
Aujourd'hui de nouvelles informations concernant le "projet médical" préparé par un cabinet d'audit extérieur à l'hôpital tendraient à confirmer (j'utilise volontairement le conditionnel) la fermeture du service de chirurgie , du bloc opératoire et de la réanimation.cette fermeture serait inéluctable! Un redéploiement du CHI en services de gériatrie , de soins de suite... Une stabilisation voire une diminution des services de médecine.Maintien des services médico-techniques: voilà les grands traits de notre avenir hospitalier local.
Ces orientations devant permettre des économies financières importantes ( le CHI aura bientôt 3 millions de déficit!) et sauver l'établissement de la catastrophe... Le danger est que pour le Pays Châtillonnais, ce remodelage, après la fermeture de la maternité de juillet 2008, va nous déstabiliser sérieusement pour la couverture des soins et de la santé.
Il n'est pas sûr que la mise en place d'un scanner par l'ARH et l'acquisition d'un mammographe par la CCPC comble ce déficit... D'autre part qu'advient-il du personnel (part importante dans les charges de l'établissement), statu quo ou baisse des effectifs? encore des questions?, attendez quelques jours les réponses ne vont pas tarder!
21:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
22/01/2009
suite!
Aujourd'hui dans le cadre de mes fonctions de président de GREN, j'ai été invité à assister à la signature du pacte pour l'insertion entre Martin HIRSCH, le Conseil Général, l'Etat, les syndicats... à cette occasion j'ai rencontré quelques personnes en charge du secteur de la Santé sur la Côte d'Or. J'en ai profité pour leur demander leur sentiment sur le Projet d'établissement du CHI...Les infos se dirigent apparemment dans le même sens: fermeture du service de chirurgie, du bloc opératoire, des soins constants(réanimation)...ce qui était déja annoncé dans le journal "le châtillonnais et l'auxois" il y a quelques semaines... A quand les infos "officielles" sur la réalité.
Je suis allé au Conseil Régional de Bourgogne, le président n'était pas présent ( siégeant au Sénat). Avec des responsables j'ai toutefois abordé ce sujet ainsi que le devenir de la Gare de Châtillon et de la ligne de chemin de fer... mais aussi des préoccupations des professionnels qui utilisent ce service et des élus de la CCPC (réunis lors de la >Commission Economie de cette semaine)
21:59 | Lien permanent | Commentaires (1)