CASTELLA Francis Maire de Sainte Colombe sur Seine

Cette réforme devait se mettre en place pour cette rentrée 2013, mais le ministre a proposé aux communes qui le souhaitaient de reporter d'un an la directive. Aujourd'hui, il devient urgent de commencer la réflexion pour une mise en œuvre en septembre prochain.

Bref résumé pour les non initiés: les élèves de primaire et de maternelle ont trop d'heures de cours dans la journée : 6h de cours. La réforme propose de réduire de 3/4 d'heure la durée de l'enseignement quotidien et de remplacer ce temps de présence à l'école par de l'accueil péri-éducatif (ou péri-scolaire, voire garderie). En compensation, pour ne pas diminuer le temps d'apprentissage les élèves iront à l'école le mercredi matin ( à titre dérogatoire ce peut être le samedi!).

Certaines écoles (en ville principalement) ont déjà pratiqué cette réforme des rythmes scolaires pour la rentrée. Il en ressort qu'rlle fait plus de mécontents que de gens satisfaits, que ce n'est pas évident du tout:certaines écoles regroupent les 3/4 d'heure quotidienne en 1h 30 tous les deux jours (ex: Paris), d'autres ont du mal a trouver un lieu pour accueillir les élèves pour la pratique des nouvelles activités (on reste dans les classes). On perd parfois le sens de l'intérêt de l'enfant: beaucoup plus de fatigue, moins de "récupération"pour l'élève, alors que le but premier était justement l'inverse!

Sur notre Pôle Scolaire, là non plus cela ne semble pas évident d'accueillir potentiellement plus de 200 élèves en même temps. Il faudra recruter du personnel qualifié pour encadrer les activités à faire faire aux enfants (quelles activités d'ailleurs?), pour 3/4 d'heure par jour. Nous n'avons malheureusement pas d'infrastructure permettant d'accueillir instantanément autant de monde, sans négliger les temps de déplacement que ces sites imposent. Et bien évidemment du coût supplémentaire engendré pour les communes...

Nous nous sommes retrouvés, la semaine dernière, avec les responsables des communes ayant des écoles sur le Pays Châtillonnais et nous nous sommes aperçus très rapidement qu'il était impossible de sortir un fil directeur de cet écheveau que sont les réalités disparates de chaque école.

Je crains que la réflexion se mènera effectivement au niveau de chaque structure... pour nous  les difficultés ne font que commencer. J'ai échangé plusieurs fois sur ce sujet avec la nouvelle équipe enseignante de Ste Co et nous essayons de voir plusieurs scenarii possibles avant de proposer des solutions au Conseil d'Ecole et au Conseil Municipal.

L'Etat propose une réforme que nous, collectivité de base, devrons assumer techniquement, humainement et financièrement; Merci et encore merci!!