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18/10/2010

Quand l'Etat se désengage...

Lors de la dernière parution du journal "le châtillonnais et l'auxois" la première page titrait suite au passage du ministre Michel MERCIER: " l'Etat ne se désengage pas mais adapte son action"... vendredi, le lendemain de sa parution j'apprenais incidemment que plus aucun contrat aidé (CUI - CAE...) ne serait signé, ni même reconduit avant la fin de l'année. Si cela n'est pas du désengagement c'est vraiment de l'abandon d'action. Pendant des mois les responsables de l'Etat ( en particulier la Sous Préfète de Montbard) ont battu le pavé pour que les collectivités locales, les associations, les entreprises contractualisent un maximum de contrats aidés avec Pôle Emploi et les services de l'Etat. Ces emplois aidés sont attribués à un public dit prioritaire : personnes en chômage depuis plusieurs mois, ou titulaires d'AllocationsSpécifiques de Solidarité (ASS) ou de minimas sociaux... leur permettant ainsi de retrouver plus rapidement le chemin de l'emploi.

Imprévision ou impéritie, les caisses sont vides! l'Etat ne peut plus prendre en charge de nouvelles dépenses!

Les salariés que nous accompagnons à GREN sont des ressortissants de ces mesures d'aide à l'emploi. En 2010, nous avons contractualisé 24 emplois aidés. Un certain nombre de nos salarés seront renouvelables dans les semaines à venir, d'autres vont arriver au terme de leur parcours dans l'association. Catastrophe! l'application de cette mesure va nous empêcher de recruter ou de renouveler nos contrats. Si les choses ne changent pas, nous allons terminer l'année avec 7 salariés ! Que deviennent les personnes concernées et qui s'en soucie?  Faire interrompre un parcours au bout de 6mois à une personne rencontrant de réelles difficultés professionnelles ou sociales  est un véritable échec et une catastrophe sociale.

Cette mesure va s'appliquer sur tout le territoire national. Bouleversant tout le champ d'intervention de l'insertion socio professionnelle et précarisant une fois de plus des personnes déjà fragilisées par leur marginalisation du développement économique. C'est INADMISSIBLE!

Sans parler des structures d'insertion concernées: Comment remplir nos fonctions d'insertion? nous avons aussi des encadrants, qui vont-ils encadrer? comment financièrement ferons-nous face? quel avenir le Gouvernement et l'Etat nous dessinent ainsi pour nos habitants et nos territoires?...

L'ETAT SE DESENGAGE  ET NOUS OBLIGE A NOUS ADAPTER A SON INACTION EN NOUS PRECARISANT ENCORE UN PEU PLUS!...

Le proverbe conseillant de "tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler"  aurait dû être proposé par les conseillers de M. Mercier avant son apssage en terres châtillonnaises... ou, alors, il se fout de nous! à vous de choisir?

 

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